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Le Vésuve

La Solfatare

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Evolutions :

 

Nous allons reconstituer l'histoire géologique de cette zone, divisée en trois périodes.

Première période :

L'activité commence par la formation d'un grand strato-volcan, l'Archiphlegraeus. Les produits émis sont des trachytes connus seulement sous forme d’éjections.

Un trachyte (du grec ancien trakhús, « rugueux ») est une roche magmatique volcanique à microlithique et fluidale composée de sanidine, d'anorthose, d'albite et parfois de biotite et d'amphibole. Un trachyte est généralement de couleur blanchâtre à gris verdâtre. Cette roche volcanique provient de l'éruption explosive.

Une longue période de repos suit. La pression des gaz dans le réservoir augmente, des fissures se forment. Puis, il y a 35 mille ans, une éruption titanesque se produit ! A la suite de ce cataclysme, l'Archiphlegraeus s'effondre : une caldeira de 13 kilomètres de diamètre se forme. L'essentiel de l'activité ultérieure s'est produit entre 10 mille et 8 mille ans et entre 4 mille et 3 mille ans.

 

Deuxième période :

Des extrusions de trachyte comme le dôme de San Martin, des cratères comme le Miliscola se forment, l’activité devient mixte ; les strato-volcan de Torregaveto et de Torre Fumo naissent sur le bord de la caldeira Archiphlegraeus. A d’autres endroits des lacs de lave se développent et éjectent une roche en fusion molle, qui s'aplatit en galettes en tombant dans les cendres. La pression des gaz devient de plus en plus forte dans les foyers magmatiques des Champs Phlégréens, une phase explosive se déclenche. Des explosions éjectent de grandes quantités de cendres appelées tufs jaunes napolitains stratifiés, datés au Carbone 14 de 10 mille ans. L'intensité de l'activité ne fait que grandir, elle s'achève par l'émission de nuées ardentes de 200 mètres d'épaisseur dont les dépôts sont appelés tufs jaunes napolitains non stratifiés.

Une nuée ardente, est un phénomène d'avalanche composée d'un mélange de gaz brûlant et de lave incandescente entouré d'un nuage de poussières, coulant le long des flancs d'un volcan et se canalisant dans les vallées.

Cette deuxième période s'achève par l'effondrement de l'ensemble de la zone, dont le résultat est la naissance de la caldeira phlégréenne

 

Troisième période :

Après une longue période de repos, l'activité volcanique reprend. Une forte explosion donne le cratère de la Solfatara qui a coupé à l’emporte-pièce les dômes précédemment formés. L'activité des Champs Phlégréens se termine par l'éruption du célèbre Monte Nuovo en 1538. Depuis cette éruption, les Champs Phlégréens ont connu de nombreuses crises ; les deux dernières sont :

 

1969-1974 :

De nombreux séismes se produisent pendant cette période ; les hypocentres sont très peu profonds (4 kilomètres).

 

1985-actuel :

À la suite d'un séisme de magnitude 6,9 (le 23novembre 1980), d'importants mouvements verticaux se déclenchent à partir de juillet 1982. Dans le port de Pouzzoles, la surrection atteint au moins 1,40 mètres de juillet 1982 à décembre 1984. Dans la ville même, le sol monte de 1,85 mètres durant cette période, la zone affectée a 14 kilomètres de diamètre. La température des fumerolles de la Solfatare augmente, une nouvelle bouche de vapeur naît le 16 novembre 1984 mais l'éruption redoutée ne se produit pas. Depuis 1985, le sol s'est lentement affaissé jusqu'en janvier 1989 où une nouvelle phase de gonflement a commencé. Les Champs Phlégréens comptent actuellement parmi les volcans les mieux surveillés.